Dans le cas des animaux et de la nature en général, on peut trouver de nombreux points sur lesquels la France s'illustre de par son manque d'avance et d'actions sur le sujet. En voici ici quelques exemples.
  • La loi sur les affaires rurales
On pourrait plutôt la renommer en "Loi sur la promotion de la chasse". En effet, cette loi tend à mettre en avant bien plus le bien-être des chasseurs, que la sauvegarde de la biodiversité de nos campagnes. Ainsi, l’article 59 prévoit que « Les propriétaires des territoires constituant un habitat de grand gibier et ne donnant pas lieu à acte de chasse au grand gibier sont tenus d'acquitter à la fédération départementale ou interdépartementale des chasseurs une contribution financière à l’indemnisation des dégâts de grand gibier. » En clair, les non-chasseurs qui refusent la chasse sur leur territoire se verraient contraints de verser une contribution financière aux fédérations de chasse ! On aura tout vu... De la même manière, la loi prévoit le déclassement de nombreuses espèces protégées, l'abandon de la protection des rapaces, l'autorisation de l'utilisation de produits chimiques pour débusquer les rats musqués, ou encore la défiscalisation des terrains de chasse.


Sous la pression des chasseurs, le gouvernement a choisi de ne laisser la montagne qu'à l'homme et ses moutons, et non plus à la nature et à la faune sauvage. Ainsi, à la demande du député UMP de Savoie, Michel Bouvard, un amendement à été adopté en octobre 2004 demandant l'exclusion des prédateurs. Autrement dit, si le projet est définitivement adopté, on pourra procéder à l'élimination en toute légalité de grands prédateurs comme le lynx, le loup ou l'ours, déjà pourtant rares dans nos paysages.
D'ailleurs, non seulement la campagne sera interdite aux prédateurs, mais aussi aux humains non-chasseurs, si l'on en croit les propos du député UMP de Charente-Maritime, Jean-Louis Léonard: "Nous rencontrons sur nos territoires (de chasse) des gens, promeneurs et ramasseurs de champignons qui n'ont rien à y faire."

Pour en savoir plus, lire le dossier suivant.

  • Les tests sur les animaux pour les cosmétiques


En janvier 2003, l'Union Européenne a adopté la directive selon laquelle les produits cosmétiques ne seraient plus testés sur les animaux dans l'UE après 2009, et que les produits cosmétiques testés sur animaux en dehors de l'Union ne pourraient plus être vendus après 2013. Devant cette décision, les associations de défense des animaux ne pouvaient que se féliciter de cette prodigieuse avancée pour la protection animale. Cette mesure est désormais mise en doute par la France qui l'attaque, en janvier 2005, devant la Cour de Justice européenne, arguant que cette loi européenne comporte "des incertitudes importantes". Incertitudes que seule la France a décelé, au milieu de tous les autres pays de l'UE...
Il est intéressant de noter que le lobby de la cosmétique est très puissant en France, représenté en première ligne par L'Oréal et LVMH (grande firme de produits de luxe, Louis Vuitton Moët Hennessy). On peut alors se demander, comme beaucoup d'associations de protection animale, si le gouvernement n'est pas un peu à la solde de l'industrie cosmétique nationale...

Face à tant de mauvaise foi et à tous ces arguments mercantiles, on ne peut que saluer les méthodes substitutives aux tests sur animaux, développées par l'OCDE et le Centre Européen pour la Validation des Méthodes Alternatives, et mises en pratique aujourd'hui par de nombreuses marques (L'Occitane, Nuxe, Body Shop, Weleda, etc.), soucieuses de respecter les standards "sans cruauté".