Quand la protection de la nature et des animaux n'a pas sa place en France
Par Cel,
lundi 7 mars 2005 à 14:39
Catégorie : Nature
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La France est le pays des droits de l'homme et en est fière (et elle a raison!). Mais aujourd'hui, même si la France a été en avance sur son temps à l'époque de la Révolution Française, on peut se demander si elle ne s'est pas un peu endormie sur ses lauriers, estimant qu'elle en avait assez fait pour l'homme. En effet, force est de constater que notre pays accumule un retard certain en ce qui concerne la protection animale et de la nature, notamment quand on voit les avancés de certains pays d'Europe dans ce domaine.
Dans le cas des animaux et de la nature en général, on peut trouver de nombreux points sur lesquels la France s'illustre de par son manque d'avance et d'actions sur le sujet. En voici ici quelques exemples.
- La loi sur les affaires rurales
Sous la pression des chasseurs, le gouvernement a choisi de ne laisser la montagne qu'à l'homme et ses moutons, et non plus à la nature et à la faune sauvage. Ainsi, à la demande du député UMP de Savoie, Michel Bouvard, un amendement à été adopté en octobre 2004 demandant l'exclusion des prédateurs. Autrement dit, si le projet est définitivement adopté, on pourra procéder à l'élimination en toute légalité de grands prédateurs comme le lynx, le loup ou l'ours, déjà pourtant rares dans nos paysages.
D'ailleurs, non seulement la campagne sera interdite aux prédateurs, mais aussi aux humains non-chasseurs, si l'on en croit les propos du député UMP de Charente-Maritime, Jean-Louis Léonard: "Nous rencontrons sur nos territoires (de chasse) des gens, promeneurs et ramasseurs de champignons qui n'ont rien à y faire."
Pour en savoir plus, lire le dossier suivant.
- Les tests sur les animaux pour les cosmétiques
En janvier 2003, l'Union Européenne a adopté la directive selon laquelle les produits cosmétiques ne seraient plus testés sur les animaux dans l'UE après 2009, et que les produits cosmétiques testés sur animaux en dehors de l'Union ne pourraient plus être vendus après 2013. Devant cette décision, les associations de défense des animaux ne pouvaient que se féliciter de cette prodigieuse avancée pour la protection animale. Cette mesure est désormais mise en doute par la France qui l'attaque, en janvier 2005, devant la Cour de Justice européenne, arguant que cette loi européenne comporte "des incertitudes importantes". Incertitudes que seule la France a décelé, au milieu de tous les autres pays de l'UE...
Il est intéressant de noter que le lobby de la cosmétique est très puissant en France, représenté en première ligne par L'Oréal et LVMH (grande firme de produits de luxe, Louis Vuitton Moët Hennessy). On peut alors se demander, comme beaucoup d'associations de protection animale, si le gouvernement n'est pas un peu à la solde de l'industrie cosmétique nationale...
Face à tant de mauvaise foi et à tous ces arguments mercantiles, on ne peut que saluer les méthodes substitutives aux tests sur animaux, développées par l'OCDE et le Centre Européen pour la Validation des Méthodes Alternatives, et mises en pratique aujourd'hui par de nombreuses marques (L'Occitane, Nuxe, Body Shop, Weleda, etc.), soucieuses de respecter les standards "sans cruauté".
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