Peu de livres ont jusqu'ici réussi à me faire venir les larmes aux yeux. Le dernier en date est "La joueuse de go", que je pourrais relire avec plaisir tant il m'a ému. Et bien voilà, ça faisait longtemps que cela ne m'était pas arrivé, mais "Le Dit de Tianyi" a, lui aussi, réussi à m'émouvoir aux larmes.
Pourtant, allez savoir pourquoi, je n'étais pas très motivée en commençant ce livre. Peut-etre un peu à cause du style, très poétique et détaillé, qui m'a sans doute fait peur au premier abord. Et pourtant, quel régal! Ce style qu'on pourrait croire barbant au premier abord est une vraie merveille de poésie et de douceur.
Précipitez-vous sur ce livre, les tragiques existences entremélées de Tianyi, Yumei et Haolang vous feront vibrer... peut-etre meme jusqu'à en pleurer. Une telle sensibilité ne laissera personne indifférent, j'en suis persuadée.

Quatrième de couverture
Lors d'un voyage en Chine, l'auteur retrouve le peintre Tianyi, connu autrefois, qui lui remet ses confessions écrites. Tianyi a vécu l'avant-guerre dans une Chine en plein bouillonnement, encore imprégnée de ses traditions. Plus tard, durant les années cinquante, il a vécu en Occident, où il a connu la misère, mais aussi découvert une autre vision de l'art et de la vie.
De retour sans son pays soumis aux bouleversements de la révolution, il a voulu retrouver deux etres chers: Yumei, l'amante, et Haolang, l'ami. Mais une histoire dramatique les a emportés dans des tourmentes où Tianyi, à son tour, sera pris... Par-delà les évènements cependant, leur quete passionnée transfigurera le destin de chacun.
Poète, traducteur, essayiste, spécialiste des arts de son pays d'origine, Francois Cheng a su métamorphoser le témoignage vécu en extraordinaire fresque romanesque, saluée par toute la critique et couronnée par le prix Femina 1998.