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mardi 19 février 2008

Rappel record de 65.000 tonnes de viande bovine: so what?


Autant etre honnete, ca n'est pas toujours facile d'etre végétarien. Pour des histoires de gout (car contrairement à certains végétariens, j'ai toujours aimé le gout de la viande), par paresse, mais aussi surtout pour des raisons sociales, ce serait parfois vraiment plus simple de ne plus l'etre. De temps en temps, j'en viens meme à me dire que j'aurais préféré continuer à ne rien voir. Quand je me mets à réfléchir à ca, il est vrai que j'ai parfois envie de tout arreter en me laissant envahir par le fameux "à quoi bon?..." que j'entends souvent.

Et puis, un soir comme celui d'hier, une nouvelle tombe aux infos de 20h. Le nez dans mon pc, le son de la tv coupé, je n'ai rien vu sur le moment, puis, levant la tete, j'ai pu voir ces images qui ont parlé d'elles-memes.
Des centaines de vaches et de boeufs poussés par des camions à meme le sol. Parfois, on les montre encore dans leur camion de transport, incapable d'en descendre. Alors, on les tire par une patte et elles s'écrasent mollement au sol, secouées de soubresauts. Blessées, affaiblies, malades, une fois sur le sol, ces pauvres betes ont bien du mal à tenir sur leurs quatre pattes, alors on les pousse comme on peut et comme on le ferait avec des sacs de farine. Sauf que l'avantage sur les sacs de farine est ici non négligeable: un sac de farine n'essaie pas de se sauver lorsqu'on le frappe à coups de baton. Alors ces betes se trainent et rampent comme elles peuvent, meme si pour elles, la mort est à deux pas. Peu importe, au moins la souffrance prendra fin. C'est déjà ca.

Ces images, je n'en vois que quelques secondes. Le reportage est déjà fini et, de toutes facons, j'en ai déjà assez vu. La nouvelle en question, c'est que 65000 tonnes de viande ont été rappelé aux USA pour cause de violation des règles de sécurité sanitaire et maltraitance du bétail. Si ce n'etait pas aussi cynique, j'aurais presqu'envie d'en rire. A quoi nous abreuver d'images de torture si c'est pour les ignorer totalement, en criant au scandale sanitaire? Hypocrisie quand tu nous tiens...
Une fois que les familles se seront indignées quelques jours devant leur ecran de tv, une fois que tout le monde aura bien culpabilisé, qui pensera encore à ces millions d'animaux traités jour après jour comme de la simple marchandise? Peut-etre moi sans doute. Ainsi que des milliers d'autres végé. Mais jusque quand? Jusque quand notre culpabilité resistera-t-elle encore à l'indifférence générale?
En tout cas, pour l'instant, pas d'inquiétude, je suis encore là. Alors profitons-en! :-)


Une vidéo provoque le rappel de 65.000 tonnes de boeuf

L'enregistrement dévoilait les mauvais traitements infligés aux animaux dans un abattoir californien. 65.000 tonnes de viande bovine ont été rappelées dimanche : c'est le plus important retrait jamais enregistré aux Etats-Unis. En cause, ni une question d'hygiène, ni une maladie, mais des mauvais traitements infligés au bétail avant sa mise à mort.

La décision, prise par la société californienne Hallmark/Westland Meat Packing, concerne des lots de viande bovine crue et congelée, produits depuis le 1er février 2006.

C'est une vidéo anonyme qui dévoilait les conditions particulièrement barbares de mise à mort des bêtes qui a éveillé les soupçons du service fédéral d'inspection sanitaire des aliments. Sur ces images, on voit des vaches laitières tellement maltraitées qu'elles ne tiennent plus sur leurs pattes.

Or les règles sanitaires fédérales imposent que tout bovin incapable de se tenir debout ou de se déplacer tout seul doit être retiré de la chaîne alimentaire. Et ce en raison des risques de contamination bactériologique et afin de détecter une éventuelle encéphalopathie spongiforme bovine (ESB ou maladie de la vache folle).

L'entreprise fournissant tout un réseau de cantines scolaires publiques, le département américain de l'Agriculture a toutefois tenu à se montrer rassurant : «Il s'agit d'un rappel tout à fait différent de ceux baptisés de classe I, et qui sont motivés par un risque pour la santé, lorsque par exemple les aliments sont contaminés par la bactérie E.coli», la listeria ou des salmonelles.

Source: C. M. (lefigaro.fr) avec AFP et AP

lundi 30 octobre 2006

Besoin d'aide dans le 04 (ou alentours)


J'ai recu plusieurs appels au secours de Maroussia qui cherche désespéremment de l'aide pour une adorable minette trouvée il y a peu (quelle coincidence de trouver un chat perdu juste avant les vacances...). Je copie un des messages. Si quelqu'un de sérieux est intéressé, qu'il me contacte via ce blog.

Maroussia, je vais faire passer le message autour de moi. J'espère qu'on trouvera une solution. :)

Bonjour Celine.
J'ai une petite chatte dans mon jardin, abandonnée bien sur au moment des vacances, elle est adorable, elle a environ 9 mois, douce, aimant les chiens, au miaulement imperceptible.

Elle est chouchoutée, mais reste dehors, bien grand mot, mon mari lui a fait un palace en hauteur, sous l'auvent de notre terrasse. Notre probleme malgre les personnes serieuses qui nous aident à la placer,aucun resultat.

Je desespere car j'ai une chatte Chloe qui a 12ans qui commence à faire des fugues. Ma pauvre bete est perdue, jalouse, et va finir par partir pour toujours, elle est de plus sous surveillance medicale.

Que faire? La SPA (je connais) pas pour elle, elle est trop douce, se laisse manger sa nourriture par les chats des voisins, elle se laisse battre, elle serait trop malheureuse.

J'ai donc pensé qu'une personne vegetarienne ne pourrait que la rendre heureuse en l'adoptant. Je precise que nous la donnerions steril+tatou+vaccin,et que si cette chatte posait des problemes nous la reprendrions tout de suite. C'est un chat europeen.

J'espere que mon message touvera une personne qui voudra bien la prendre, de toute maniere nous attendrons ce qu'il faudra pour lui trouver un bon maitre.

Merci. Bisous.
Maroussia.

jeudi 10 août 2006

L'homme, cet animal qui s'ignore


Source : SCIENCES ET TECHNOLOGIES
[02/08/06]

Pendant un siècle, l'éthologie a démonté les barrières créées par l'homme avec l'animal. Politiques, scientifiques et grand public en tirent les conséquences.

Des hommes politiques espagnols proposent d'accueillir les grands singes dans la Charte des droits de l'homme. La mairie de Chicago décide d'interdire le foie gras, accusant le gavage des oies et canards d'être une pratique barbare. Le monde entier s'émeut de la chasse aux phoques canadienne ou de la pêche japonaise à la baleine. Les animaux domestiques représentent un marché de plus de 40 milliards d'euros. Les recherches agronomiques insistent désormais pour que les éleveurs montrent plus d'affection à leurs bêtes, garantie de meilleure santé et de rendements supérieurs.

L'homme se rapproche de l'animal, par émotion ou par intérêt. Les animaux ont désormais droit au respect et au bien-être. Le ton est donné par les pays anglo-saxons, et il finira sûrement par se répandre dans le monde entier. Si l'on n'est pas éthologue (spécialiste du comportement animal) ou écologiste convaincu, cette tendance prête à sourire. Nous avons tous vu un porc se faire égorger en songeant aux promesses d'une belle cochonnaille davantage qu'à la douleur du suidé. Nous sourions à l'âge adulte des petits sévices sadiques perpétrés à nos heures enfantines sur quelques bêtes de passage malchanceuses. La chose est entendue depuis belle lurette : le règne animal est cruel, et il n'est pas choquant de l'être avec lui. De là est née la théorie du vernis culturel : nos comportements (les plus sophistiqués et les plus vertueux) auraient été revêtus au fil de l'histoire de l'humanité.

C'était sans compter avec l'indécrottable habitude des scientifiques de bousculer les nôtres. Car le XXIe siècle a érodé brique par brique le rempart érigé entre nous et les animaux. On avait fini par se persuader que la différence entre l'homme et l'animal, c'est le sourire ou l'humour, le french kiss ou l'utilisation d'outil, le langage, l'inconscience de l'avenir, etc. L'éthologue Frans de Waal s'amuse à rappeler cette histoire des exclusivités prétendues de l'homme. Platon, qui aurait dû davantage sortir de sa caverne, définit tôt l'homme comme une créature nue marchant sur deux pattes. Diogène sortit intelligemment de son tonneau pour moquer son confrère lors d'une assemblée, un poulet déplumé à la main : Voici l'homme de Platon.

L'homme fut ensuite le seul à confectionner des outils. Jusqu'à ce que les éthologues constatent que le chimpanzé fabrique des baguettes à fourmis. On a vu aussi des corbeaux plier un fil de fer pour en faire un crochet. Vexés, nous nous sommes ensuite rabattus sur le langage avant de découvrir la capacité symbolique de nombreuses espèces. Quant à l'exclusivité de la syntaxe, elle tombe publication après publication. Récemment, une équipe de l'université de Californie a réussi à apprendre à des sansonnets à reconnaître la structure récursive du langage, qui permet dans toutes les langues humaines d'inclure à volonté des ensembles de mots au coeur des phrases.

Dernière frontière, l'empathie

La théorie disait jusqu'alors que cette structure grammaticale est le seul élément du langage qui soit spécifique à l'homme. On sait aujourd'hui que les grands singes ont des capacités de langage évolué préexistantes, mais qu'ils ne les utilisent pas dans la nature. C'est ce qui explique qu'ils se montrent si savants en captivité. Ces dernières années ont abattu une autre barrière, celle des émotions. On sait que les éléphants pleurent avant le cimetière, et les chercheurs documentent la richesse du lien d'attachement des chiots.

Aujourd'hui, la dernière frontière qui nous préserve du ridicule animal serait l'empathie. Or des expériences et des observations récentes sur le singe remettent en question les résultats passés négatifs. En revanche, la question de l'affection est tranchée. Dans un zoo britannique, on a vu un bonobo prendre soin d'un étourneau assommé par un choc contre une vitre. Il emporta ensuite l'oiseau au sommet d'un arbre d'où il le propulsa délicatement pour faciliter son envol. L'étourneau manqua son décollage et tomba dans une mare. Le singe passa une partie de la journée à le protéger de la curiosité de ses camarades avant qu'il ne s'envole définitivement. Cette année, 4 nageurs néo-zélandais ont ainsi été protégés par plusieurs dauphins contre l'attaque d'un requin.

Mais le coup fatal à cette longue lutte de l'humain pour se sortir du genre animal est venu sur le tard, au tournant du XXIe siècle, avec le décryptage du génome humain. Il nous a alors fallu reconnaître que nous partagions 98 % de nos gènes avec les grands singes et, peut-être pire, plus de 80 % avec la souris et 50 % avec les levures. Au vu de ces résultats, on sait maintenant que les gènes ne font pas tout, loin de là. Claude Baudoin, responsable du réseau de recherche des éthologues français, estime que c'est surtout le faible nombre de gènes des êtres vivants au regard du nombre de phénotypes qu'il faut retenir. Un argument pour approfondir les recherches éthologiques et se garder de confondre l'homme et l'animal. D'ailleurs, les sceptiques répondront toujours, avec un sens certain de l'observation, que les animaux n'ont pas inventé le fil à couper le beurre, la radiographie ou l'étui à téléphone portable. Il est difficile aujourd'hui de contester à l'homme sa supériorité sur la nature, au point qu'il est en train de lui imposer une sixième extinction carabinée.


- MATTHIEU QUIRET -

dimanche 4 juin 2006

Ya comme un malaise...




Combien d'animaux sauvages sont capturés et éloignés de leur milieu naturel rien que pour le plaisir éphémère et égoïste de les voir "en vrai" derrière des barreaux ou passer à travers des cercles de feu?

Apprenons à respecter le monde animal tel qu'il est et non pas comme une source de divertissement. :)

mercredi 10 mai 2006

Un vrai jeu de blaireaux! Dans tous les sens du terme...


Décidément, la cruauté envers les animaux n'a pas de limite, surtout lorsqu'il s'agit de techniques de chasse. Il est vrai que dès qu'il s'agit de trouver de nouvelles sources d'amusement, les chasseurs ne manquent pas d'imagination. C'est ainsi que du 25 au 28 mai prochain, est organisé un championnat international de déterrage de blaireaux à Saint Bonnet Tronçais, dans l’Allier. Même si le nom peut à priori faire sourire, la cruauté de cette pratique va au-delà de ce que l'on peut imaginer.

Cet ignoble passe-temps a pour principe d’acculer l'animal (ici, ce sont des blaireaux, mais les renards peuvent aussi avoir droit à ce traitement de faveur...) au fond de son terrier à l’aide de chiens. Un équipage est ensuite appelé en renfort afin de creuser la galerie concernée et de pouvoir en extirper l’animal à l’aide de pinces métalliques. Enfin, au terme de plusieurs heures d'angoisse, l'animal est mis à mort par arme blanche ou à feu, dague de vénerie ou épieu.
Afin d'ajouter un peu de piment à la chose, ce championnat a lieu en pleine période de reproduction, là où les petits sont encore censés être à l'abri dans leur terrier avec leurs parents.

Rappelons d'ailleurs qu'au délà du fait que le blaireau est un animal sensible qu'on torture à mort durant cette période, il fait aussi partie d'une espèce protégée en Grande-Bretagne, Italie, Irlande, Espagne, Grèce, Belgique, Pays-Bas et au Luxembourg. Mais évidemment... pas en France!

Alors que la chasse à courre à été bannie d'Angleterre (son pays d'origine), que les loups sont plusieurs centaines en Italie pour seulement une poignée en France, que les ours vivent paisiblement en Espagne alors qu'ils sont traqués à mort de notre côté des Pyrénnées, notre pays se démarque encore une fois par son manque total de considération envers la vie animale et son goût prononcé pour la cruauté gratuite. :(


Pour agir

Physiquement: La Convention Vie et Nature pour une écologie radicale et Droit des animaux organisent une manifestation sur place pour s'opposer à cette pratique barbare et cruelle qui n'a aucune autre justification que le plaisir des "déterreurs".

Par courrier:
- Préfecture de l'Allier, 2, rue Michel de L'hopital 03016 Moulins Cedex
- Préfecture du Cher, Place Marcel Plaisant BP 624 18020 Bourges.

Par mail:
- prefecture@allier.pref.gouv.fr
- prefecture@cher.pref.gouv.fr


Contacts

mardi 20 décembre 2005

Quand il vaut mieux éteindre sa télévision...


On est gâté en ce moment côté TV, y a pas à dire! Avec les fêtes, les reportages sur le foie gras foisonnent, tandis que TF1 nous sort ses idioties de fin d'année. Souriez, ce n'est qu'un mauvais moment à passer.

Hier soir sur France 3, "Histoires d'aujourd'hui" nous racontait les péripéties de plusieurs jeunes producteurs, prêts à tous les sacrifices (financiers et autres) pour arriver au bout de leur projet. Plusieurs portraits donc, du plus sympathique, comme celui de Virginie, artiste chocolatière, qui s'endette dangereusement pour promouvoir ses chocolats-bijoux, au plus glaçant, comme celui d'Eve, 21 ans et une seule envie: gaver des oies.

"Ca leur fait pas mal?" demande naïvement la journaliste. "Non, pas du tout, non. C'est vrai que ça doit pas faire du bien de se faire enfoncer un tube dans la gorge, mais bon... Non, ça leur fait pas mal.(sic)" répond Eve, avec une pointe de culpabilité dans le regard. De toutes façons, aurait-on pu imaginer qu'elle puisse répondre autre chose?... Ah mais non, on est là pour vendre ma petite dame, pas pour faire des sentiments. Même qu'on est capable de mentir et d'ignorer les choses les plus évidentes pour ça.
Gros plan sur Eve lorsqu'elle enfonce pour la première fois le tube dans la gorge de l'oie. J'en ai froid dans le dos. Les larmes aux yeux me montent. Je pense à cette jeune fille qui parle en gazouillant à ses oies pendant qu'elle les gave, je pense à ce pauvre animal qu'on mutile consciencieusement, je pense à la peur et à la souffrance qu'il doit ressentir... Mais ce ne sera qu'un début, car le gavage se poursuivra 2 fois par jour pendant 21 jours.
Le reportage est censé nous montrer un élevage traditionnel, exempt de procédés industriels. Mais industriel ou pas, le foie gras, c'est ça, exactement ce qu'on nous montre: un hangar fermé où la lumière du jour ne filtre pas, de minuscules cages individuelles où les oies halètent en cherchant leur air tant leur foie comprime leurs poumons et d'où elles ne sortiront plus jusqu'à l'abattage.
Abattage qu'Eve ne fera pas (et que France3 ne nous montrera pas, faudrait pas perturber le téléspectateur....). Forcément, elle est trop attachée à ses oies. Par contre, une fois les bêtes mortes, elle les plumera volontiers. Aidées de quelques amies, c'est sur un fond de dance et de rap qu'elle exécutera sa tâche, en dansant au milieu des cadavres d'oies pendus au plafond. Un reportage comme ça, ça ne s'invente pas.

Ce soir, on a quand même de la chance: pas de reportage sur le foie gras. Mais TF1 a décidé de nous gâter avec sa très intelligente émission "Bête de scène... le concours". On avait déjà subi ça l'année dernière, Christophe Dechavanne a décidé de recommencer. Il faut dire qu'il adooore les animaux. Tellement qu'il se fait un plaisir de les mettre en scène dans des concours idiots. Tellement qu'il se persuade qu'un tigre ou un ours est super content d'être sur un plateau TV. Vraiment navrant. Et celui qui paie est bien sûr l'animal, encore et toujours au service des caprices de l'homme.

(Source des photos: Télépoche)

jeudi 15 décembre 2005

Que de sang, que de tourments...


Que de sang
Que de tourments
De châtiments
Juste pour étaler votre argent
Et épater vos gens

Votre « beau » manteau,
Cette peau
Que vous arborez sur votre dos
Ce n'est pas un cadeau
C'est un fléau !

Nous ne sommes plus au moyen-âge
Et pourtant à voir ces élevages
Pauvres animaux vivants sur un grillage
Qui finiront à l'abattage
Après un horrible carnage

Si vous croyez qu'en portant cette peau de bête
Vous ferez partie de la Jet-Set
Vous êtes vraiment bobette
D'ailleurs je vais être honnête
Cela épaissi votre silhouette

Tant de tourments et de souffrances
Juste pour vous donner de l'apparence
Afficher votre soi-disant élégance
Mettre en avant votre aisance
Et l'état de vos finances
Cela n'a aucun sens
C'est de l'arrogance
De l'indécence !

Vous vous admirez devant le miroir
Croyant être la belle d'un soir
Mais moi j'aimerais vous faire voir
Ce qu'est le piège à mâchoires
Tous ces supplices
Et ces sévices
Tout çà rien que pour votre pelisse
C'est du vice !

Vous croyez avoir fière allure
En vous pavanant avec cette pelure
Et en arborant votre air si sûr ?
Mais vous n'êtes qu'une ordure,
Une rature
Une crevure !

Renoncez à votre parure
Evitez-lui la torture
Laissez-lui sa fourrure !

- Catherine AMIGUET -

vendredi 2 décembre 2005

Un peu de tendresse


Le monde animal nous donne souvent de belles leçons. A nous de l'observer et de le respecter tel qu'il le mérite... :)



Un bébé hippopotame qui a survécu aux vagues du tsunami sur la côte kenyane s'est pris d'une extraordinaire affection pour une tortue géante mâle vieille d'un siècle, dans un refuge pour animaux du port de la ville de Mombassa.



L'hippopotame surnommé Owen et pesant à peu près 300 kg, fût emporté par la rivière Sabaki dans l'Océan Indien, puis rejeté sur la rive quand les vagues du tsunami touchèrent les côtes kenyanes le 26 décembre dernier, avant que les Rangers ne le secourent. "C'est incroyable qu'un bébé hippopotame de moins d'un an ait été adopté par une tortue mâle, vieille d'un siècle, et qui semble en plus très heureuse de cette charge 'matronale'" déclara à l'AFP l'écologiste Paul Kahumbu, en charge du Lafarge Park.



"Après qu'il ait perdu sa mère et été emporté, Owen était traumatisé. Il est alors parti en quête d'une mère de substitution. Heureusement, il a rencontré la tortue et établi un lien très fort. Ils nagent, mangent et dorment ensemble," ajoute l'écologiste. "L'hippopotame suit la tortue exactement comme il suivrait sa mère. Si quelqu'un s'en approche il devient agressif comme s'il protégeait sa mère biologique," complète Kahumbu. "Owen est un bébé, il s'est retrouvé seul à un âge très précoce, et par nature les hippopotames sont des animaux très sociaux qui aiment rester avec leur mère pendant 4 ans" explique-t-il (source AFP).

Adorable, non?... :)

lundi 28 novembre 2005

Retour sur Charlie Hebdo, édition du 26 octobre 2005


"On croyait avoir gagné la bataille. Plus modestement, une bataille. Cette bataille-là. Celle de la fourrure. Ça remonte à loin. Des années. Personne n’osait plus en porter. Oh, pas par amour des bêtes au poil somptueux, même pas par pitié. Par trouille.

Il y avait eu l’époque des commandos. Qui traquaient la salope en renard ou en vison. Les filles qui s’enfermaient dans l’ascenseur avec la poufiasse fière de son chinchilla (j’écris « chinchilla », je ne sais même pas si c’est une fourrure chère, enfin, mettons) et lui déversaient un demi-litre d’encre de Chine, ou de Javel, ou carrément d’acide sur l’ondulante toison, et puis s’esbignaient à l’étage, laissant hurler la rombière. Il y avait eu les manifs, les boutiques de fourreurs saccagées. Il y avait eu nous, Charlie Hebdo, Paule l’enragée en tête… Bref, la fourrure avait reculé. Disparu, pour ainsi dire. On était bien contents.

Ça ne pouvait pas durer. Les générations de connes succèdent aux générations de connes. Et tout est à recommencer. Les couturiers et tous ceux qui peuvent se faire du fric autour du martyre des bêtes ont fait ce qu’il fallait. La fourrure est tendance, la fourrure revient en force, c’est l’invasion massive, irrésistible.

Ce ne sont plus seulement les toisons prestigieuses, les traditionnels visons, les zibelines rarissimes, cadeaux de gros cons friqués à de petites connes ambitieuses, qui font le gros du trafic, mais, figurez-vous, les peaux des chats et des chiens. Très mode, très très.

En zappant comme je zappe, je tombe l’autre jour –ne me demandez pas quelle chaîne, j’ai coupé le jus avant la fin et je me suis sauvé- sur l’horreur des horreurs. Un film pris en douce par un amateur, je suppose. Un élevage de chats. Plutôt, un endroit où l’on entreposait des chats volés. Des centaines. Ah, oui: en Chine. Des ouvriers chinois massacraient les chats. Rationnellement. Les attrapaient par les pattes de derrière, les élevaient haut en l’air et puis les abattaient, hargne donc, de toutes leurs forces sur une espèce de billot. De vrais pros. Le chat hurlait, se débattait, la sale bête, il fallait cogner encore, et encore, il n’en finissait pas de crever. D’ailleurs, on ne le contrariait pas. Tu ne veux pas clamser ? M’en fous, pourvu que tu te tiennes peinard. Et en effet, le chat, assommé mais vivant, gigotant vaguement, était sur-le-champ ouvert du haut en bas par le spécialiste, un autre, pas le même, débarrassé de sa peau en trois coups de couteau, la peau mise à sécher et le chat jeté tout palpitant dans une espèce de poubelle à roulettes où miaulait une masse sanguinolente et bien tassée de chats sans peau.

Finalement, ce n’était peut-être pas une prise de vue clandestine. Car on nous montrait complaisamment toutes les étapes du traitement des peaux jusqu’à leur finale expédition pour l’Europe. Le massacre n’était qu’une des étapes de l’opération, présentée avec la même indifférence, le même intérêt technique que les autres. Les Chinois ont beaucoup à apprendre quant à la sensiblerie occidentale. Ce film, qui se veut peut-être de propagande, leur fait du tort. Tant pis pour leurs gueules. Je voudrais qu’il soit projeté dans tous les coins pourris où des bonnes femmes s’affublent de ces peaux volées. Qu’elles touchent du doigt ce que c’est que la prestigieuse industrie de la fourrure, ce qui se passe avant que le grand couturier la drape sur les corps de ces déesses.

Oui, je me bourre le mou. Elles le savent, tout ça, ou s’en doutent. Elles ne veulent pas le savoir. On leur racontera que ce que j’ai vu là est exceptionnel, des bandits, des clandestins, qu’en vrai tout se passe en douceur, le chat s’endort tranquille, on a fait ce qu’il faut, il est heureux de donner sa peau pour que Paris soit toujours Paris… Et elles marcheront, elles ont tellement envie… Toutes les copines ont de la fourrure de chat –on ne dira pas ça comme ça, les gars du marketing auront trouvé un mot chic, un mot mode- je ne vais pas être la seule à m’en passer! J’aurais bonne mine tiens ! Ah, oui : les chiens. Pareil. En Chine, toujours. Cinq ou six gros lascars en train d’éclater les crânes sur des billots, sur le pavé, à tour de bras, cadences infernales, doivent pas être payés gras. Qu’ils crèvent !

Attendez-vous donc à voir rappliquer, je ne sais trop sous quelle forme, une marée d’accessoires vestimentaires à base de fourrure de chats et de chiens dans l’hiver qui vient. Savez-vous quoi? Ils les font passer pour du synthétique! Ce qui tendrait à suggérer qu’en Chine la peau des chiens et des chats, malgré les manipulations, revient beaucoup moins cher que le Nylon ou les acryliques!

Jusqu’ici, les massacreurs de chats, chez nous, étaient des voyous ruraux qui fournissaient certaines officines fabriquant des sous-vêtements en peau de matou pour tenir au chaud les rhumatismes des vieux cons à rhumatismes. Activité d’ailleurs réprimée par la loi. Les Chinois, qui sont un grand peuple travailleur et industrieux, ont élevé la chose aux dimensions d’une entreprise nationale. Je retire de tout ça l’impression débilitante que cet incessant combat contre la souffrance animale, que ces efforts sans cesse et sans cesse recommencés en faveur du respect de la vie, de toute vie, qui sont déjà si décevants quand on s’adresse à des peuples dits «évolués », se heurtent, hors de ce cercle restreint, à un formidable mur d’indifférence, pour ne pas dire de sadisme. L’Asie est terrifiante. Ne parlons pas de l’Afrique…

Oui, bon. Il y a du boulot. Les filles, à vos bouteilles d’encre ! Les gars, refusez votre coït à toute merdeuse portant fourrure !"

François Cavanna - Charlie Hebdo - 26 octobre 2005 (source).

mardi 19 juillet 2005

Koh Lanta, ou le massacre d'espèces protégées pour l'audimat

Source: WWF


Le "Puffinus pacificus", une espèce protégée, nichant sur le sol et totalement pacifique.

Lors de la diffusion sur TF1 du 2ème épisode de l’émission Koh Lanta, près de 7 millions de téléspectateurs ont pu observer des participants tuant, cuisinant et consommant des Puffins Fouquets (Puffinus pacificus), une espèce fragile et intégralement protégée en Nouvelle-Calédonie. Ces faits se seraient produits à plusieurs reprises au cours du tournage. La LPO et le WWF condamnent de tels agissements, effectués pour satisfaire une certaine forme de « télé réalité ». Ces exactions sont doublement condamnables car deux délibérations provinciales protègent à la fois les oiseaux et leurs terriers.

Cette année, l’émission de télé-réalité Koh Lanta, mettant en concurrence sur des îles « désertes » des candidats sensés alors « survivre » avec les « moyens du bord » est allée trop loin. Au cours du deuxième épisode diffusé vendredi 8 juillet en France et dimanche 10 juillet en Nouvelle-Calédonie sur la chaîne privée TF1, les candidats ont capturé vivants, puis tués des Puffins Fouquets, espèce intégralement protégée en Nouvelle-Calédonie, en pleine période de nidification. En effet, la Nouvelle-Calédonie abrite plus d’un tiers (soit environ 50 000 couples reproducteurs) de la population mondiale de Puffins Fouquets, appelés localement pétrels. Ces oiseaux sont vulnérables du fait de la réduction de leur habitat.

Dans le même temps, un candidat de l’émission mettait à mal une chèvre appartenant à un troupeau et qui plus est, prêt de mettre bas, sans aucun état d’âme, ni aucune conscience de l’acte commis. Récupérée à temps par l’équipe de tournage, la chèvre a ainsi été épargnée, contrairement au triste sort réservé aux Puffins. Comment, dans un même temps, interdire la consommation de cette chèvre (...) et permettre que soient mis à mort des oiseaux protégés, incapables de se défendre une fois qu’ils sont au sol ?

Comment TF1 peut-elle se prévaloir de vouloir respecter la nature, tout en décidant de diffuser de telles émissions, qui en deux heures de temps, peuvent conduire près de 7 millions de téléspectateurs à penser que la nature est un bien que l’on peut saccager sans état d’âme ? C’est bafouer le travail des associations locales, comme la Société Calédonienne d’Ornithologie (SCO), qui se battent depuis de nombreuses années pour la préservation de la biodiversité calédonienne.


D’après nos informations, des Puffins auraient été consommés tout au long des 40 jours de tournage. D’autres espèces ont également été touchées : bénitiers, chauves-souris. Aujourd’hui le mal est fait, mais il ne saurait rester impuni. Il faut rappeler que la Nouvelle-Calédonie possède des écosystèmes magnifiques mais fragiles. Territoire grand comme la Picardie, elle compte autant d’espèces animales et végétales endémiques que toute l’Europe continentale. Selon l’UICN France (Union mondiale pour la nature), la Nouvelle-Calédonie abrite en effet 2423 espèces de plantes et 111 espèces terrestres uniques au monde (dont 23 espèces d’oiseaux). Cet archipel du Pacifique Sud constitue l’un des 25 points chauds de biodiversité de la planète, c’est-à-dire une zone très riche et très menacée dont la protection est reconnue comme prioritaire au niveau mondial.

De nombreux téléspectateurs ont déjà manifesté leur mécontentement auprès de TF1. Il leur a notamment été répondu par le « Service Accueil des Téléspectateurs » que la Ligue pour la Protection des Oiseaux ne considérait pas ce puffin comme protégé. La LPO, qui n’a même pas été consultée par TF1, dément formellement cette affirmation et demande à TF1 de rectifier immédiatement les propos tenus.

Par ailleurs, la LPO a saisi le Conseil Supérieur de l’Audiovisuel (CSA) pour qu’il soit donné suite à cette affaire. Enfin, la LPO engagera une action en justice contre TF1 et les producteurs de l’émission (la société Adventure Line Production).

La LPO est le représentant Français de BirdLife.
La SCO (Société Calédonienne d’Ornithologie) est également représentante de BirdLife en Nouvelle-Calédonie.

Quelques liens pour en savoir plus et agir:

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