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samedi 19 mars 2005

Meatout Day : 20 mars 2005


On connait tous la fête de la musique le 21 juin, mais il y a un autre jour de fête tout aussi important mais bien moins connu: la journée mondiale sans viande!

Cette année en sera d'ailleurs le 20ème anniversaire, et pourtant on peut dire qu'elle passe vraiment inaperçue en France! Dommage, car même sans que tout le monde devienne végétarien du jour au lendemain, cette journée gagnerait à être connue, non seulement pour les actions menées ce jour-là, mais aussi pour les bienfaits que peut apporter une alimentation moins riche (ou dépourvue) en viande. Des bienfaits à tout niveau: santé, écologie et surtout respect de la vie animale.
Pour en savoir plus sur les actions menées dans le monde, rendez-vous sur le site web MeatOut.org. Vous y trouverez le calendrier des différents évènements, classés par pays.

Les végés le savent bien, vivre sans viande, c'est vraiment facile comme tout. Alors imaginez, un tout petit jour, qu'est-ce c'est?

vendredi 18 mars 2005

PLUTARQUE (50 après JC - 125 après JC) - "Contre l'usage de la chair des animaux".



PLUTARQUE (50 après JC - 125 après JC)
Oeuvres Morales - "Contre l'usage de la chair des animaux".
Ecrivain, historien et moraliste grec.
(Traduction de grec en français de Jacques Amiot - en l'année 1587)

"Contre l'usage de la chair des animaux".
" Tu me demandes pour quelle raison Pythagore s'abstenait de manger de la chair, mais au contraire je m'étonne moi qu'elle affection, quel courage, ou quelle raison eut l'homme qui le premier approcha de sa bouche une chair meurtrie, qui osa toucher de ses lèvres la chair d'une bête morte, et comment il fit servir à sa table des corps morts, et, par manière de dire, des idoles, et faire viande et nourriture de viandes qui peu avant bêlaient, mugissaient, marchaient, et voyaient. Comment purent ses yeux supporter de voir tuer, écorcher, des membres une pauvre bête ? Comment put son odorat en supporter la senteur ? Comment est-ce que son goût ne fût dégoûté par terreur quand il vint à manier l'horreur des blessures, quand il vint à recevoir le sang sortant des plaies mortelles ?

... Quelle rage ou quelle fureur vous incite à commettre tant de meurtres, vu que vous avez à profusion tant grande affluence de toutes choses nécessaires pour votre vie ? Pourquoi mentez-vous ingratement à l'encontre de la terre, comme si elle ne vous pouvait nourrir ? Pourquoi péchez-vous irreligieusement à l'encontre de Ceres (déesse des céréales) inventrice des saintes lois, et faites honte au doux et gracieux Bacchus (dieu de la vigne), comme si ces deux déités-là ne vous donnaient pas suffisamment assez de quoi vivre ? N'avez-vous point de honte de mêler à vos tables les fruits doux avec le meurtre et le sang ? Et puis vous appelez les lions et les leopards "bêtes sauvages", et cependant vous épanchez le sang, ne leur cèdant de cruauté en rien, car ce que meurtrissent les autres animaux, c'est pour la nécessité de leur pâture, mais vous, c'est par délices que vous le faites. Parce que nous ne mangeons pas les lions ni les loups après les avoir tués en nous défendant contre eux, ainsi les laissons là ; mais celles qui sont innocentes, douces, qui n'ont ni dent pour mordre, ni aiguillon, ce sont celles que nous prenons et tuons, bien qu'il semble que la nature les ait créées seulement pour beauté et pour plaisir...

C'est horreur de voir seulement la table des riches hommes servie et couverte par cuisiniers et sauciers qui habillent les corps morts ; mais encore plus d'horreur y a t-il à la voir desservir, parce que les restes de ce qu'on emporte sont plus que ce qu'on a mangé ; pour rien donc ces pauvres bêtes ont été tuées... Mais pour ceux qui maintiennent qu'ils ont la nature pour cause et origine première de manger chair, prouvons-leur que cela ne peut être selon la nature de l'homme.

Premièrement, cela se peut montrer par la naturelle composition du corps humain, car il ne ressemble à nul des animaux que la nature a faits pour se repaitre de chair ; vu qu'il n'a ni un bec crochu, ni des ongles pointus, ni les dents aigües, ni l'estomac si fort, ni les organes si chauds qu'ils puissent cuire et digérer la masse pesante de la chair crue, et quand il n'y aurait autre chose, la nature même - à l'égalité plate des dents unies, à la petite bouche, à la langue molle et douce, et à la faiblesse de la chaleur naturelle et des organes servant à la concoction - montre elle-même qu'elle n'approuve point à l'homme l'usage de manger chair. Que si tu te veux obstiner à soutenir que nature t'a fait pour manger telle viande, en premier tue-la donc toi-même, je dis toi-même sans user ni de couperet, ni de couteau, ni de cognée, ainsi comme les loups et les ours et les lions, à mesure qu'ils mangent tuent la bête, aussi toi, tue-moi un boeuf à force de le mordre à belles dents, ou de la bouche un sanglier, déchire-moi un agneau ou un lièvre à belles griffes, et mange-le encore tout vivant, ainsi comme ces bêtes-là le font... Mais nous nous mignardons tant délicatement en cette horreur de tuer, que nous appelons la chair "viande", mêlant avec du vin, de l'huile, du miel, de la gelée, du vinaigre, ensevelissant à vrai dire un corps mort avec des sauces syriaques et arabiques, et les chairs étant ainsi mortifiées, attendries, et par manière de dire pourries, notre chaleur naturelle a beaucoup d'affaire à la cuire, et ne la pouvant cuire et digérer, elle nous engendre de bien dangereuses pesanteurs, et de telles crudités nous amènent de graves maladies...

Le manger chair donc non seulement est contre la nature du corps, mais aussi par satiété et par replétion il grossit et épaissit les âmes [...] "

samedi 12 mars 2005

Le visage de la viande



En plus des cent milliards d'animaux tués chaque année pour leur viande à travers le monde, des millions meurent de stress, d'étouffement, de blessures ou de maladies.

  • « Ne peut-on pas simplement mieux traiter les animaux ? »
Le nombre astronomique d'animaux élevés et tués pour la consommation rend absolument impossible un contrôle permettant de leur garantir un traitement décent. Mais imaginons que ce soit possible : accepteriez-vous d'être tué pour être mangé si l'on vous promettait un traitement « décent » avant votre mise à mort ? Poules, cochons, vaches, poissons et tous les autres animaux d'élevage sont des individus qui ressentent non seulement la douleur, mais aussi la joie, la peine, la peur, l'amour et la solitude, tout comme les chiens, les chats et les humains. Ils sont faits de chair et de sang et ont une vie sociale et psychologique, comme les humains. Plus d'un milliard d'animaux sont tués chaque année dans les abattoirs français. Tous les jours, ce sont des scènes d'épouvante.

Au cours de sa vie, on estime qu'un Français est responsable de la mort d'environ 1 500 animaux (bien plus si on disposait de chiffres sur les animaux morts en dehors des abattoirs, comme les poissons, les poussins mâles ou encore les animaux morts pendant l'élevage et le transport).

  • Le calvaire des vaches laitières
Les petites exploitations familiales ont été en grande partie supplantées par de véritables usines où les vaches, parquées dans d'énormes hangars, sont traitées comme de simples machines à lait.
Les vaches produisent du lait pour la même raison que les femmes : pour nourrir leur petit, avec qui elles ont un lien très fort. Mais un à trois jours après sa naissance, celui-ci leur est arraché, ce qui les plonge dans un profond désarroi. Trois mois plus tard, alors qu'elles sont encore en lactation, elles sont à nouveau inséminées et devront bientôt revivre ce scénario traumatisant.
Alimentées à base de concentrés protéinés pour augmenter la production, 25 % des vaches développent un excès d'acide urique et deviennent boiteuses. Un tiers souffre de mastites (inflammations des mamelles) dues à la surproduction de lait.
Rapidement épuisées parun tel traitement, les vaches laitières sont tuées vers l'âge de cinq ans, alors qu'elles pourraient atteindre une vingtaine d'années. Elles sont souvent pleines quand elles sont abattues. La viande obtenue est transformée en steaks hachés.

  • Que deviennent les veaux ?
En France, deux millions de veaux sont élevés dans des boxes de contention individuels.
Privés de leur mère, de contacts avec leurs congénères, de paille sur laquelle se coucher, d'herbe à manger et même du moindre exercice, les veaux sont tellement à l'étroit qu'ils ne peuvent plus se retourner dès qu'ils atteignent deux semaines. Ces boxes seront interdits en Europe à partir de 2007, mais les conditions d'élevage des veaux resteront insupportables.
Anémiés par une alimentation déficiente en fer (pour conserver leur chair bien blanche) et en fibres alimentaires, ils souffrent de diarrhées et de pneumonies et sont maintenus en vie au moyen de tranquillisants et d'antibiotiques.
Au bout de cinq ou six mois sans mouvement et sans lumière, ils voient le jour pour la première fois en partant à l'abattoir.

  • Pour les poules, l'enfer
Ce qu'on ne vous dit pas...
Que deviennent les 50 % de poussins mâles issus des variétés de pondeuses, qui ne pondront bien sûr pas d'œufs et ne grossiront jamais assez pour être rentables ?
Dans le meilleur des cas, ils sont gazés, mais comme ce procédé revient trop cher, ils sont souvent broyés vivants. Dans les petites exploitations, ils sont jetés dans des sacs où ils meurent asphyxies ou écrasés par un bulldozer. En France, plus de 50 millions de poules pondeuses sont élevées en batteries, dans des cages si étroites (l'équivalent d'une page A4) qu'elles ne peuvent même pas étendre leurs ailes.
Quant aux 750 millions de poulets de chair abattus chaque année en France, ils passent leur triste existence dans des hangars insalubres et sans fenêtres où ils développent ulcères et brûlures aux pattes. Ils disposent d'encore moins d'espace que les poules en batterie. Environ 35 millions meurent en cours d'élevage.
Le stress étant générateur d'agressivité, les éleveurs tranchent le bec des poussins quelques heures seulement après leur éclosion à l'aide d'une lame chauffée à blanc pour éviter le picage. Le débecquage est une pratique si douloureuse que de nombreux poussins meurent immédiatement de crise cardiaque ou se laissent mourir de faim par la suite plutôt que de picorer.
Les manipulations génétiques permettent d'obtenir une croissance foudroyante, mais certains organes ne se développent pas aussi vite que le reste, ce qui provoque des problèmes cardiaques et pulmonaires. Incapables de supporter un corps aussi disproportionné, les os des pattes se brisent et se déforment. Au moment de partir pour l'abattoir, beaucoup de poules sont de véritables infirmes.
C'est avant même l'éclosion de l'œuf que le lien entre la poule et son poussin s'établit : la mère module des sons apaisants pour répondre aux pépiements du bébé dans l'œuf.

  • Et les cochons ?
Les dents des porcelets sont sectionnées à la pince dans les élevages industriels. Coupées au niveau de la pulpe, elles éclatent jusqu'à la racine, ce qui provoque des infections à répétition qui sont une source de souffrance permanente.
Viennent ensuite coupe de la queue et castration, toujours sans anesthésie. La castration nécessite une incision profonde car les testicules ne sont pas apparents. Très douloureuse, cette opération a été interdite au Royaume-Uni, par exemple. Mais elle est toujours pratiquée en France.
Quant aux truies, beaucoup sont enfermées pendant la gestation dans des stalles où elles ne peuvent pas bouger. Leur détresse et leur souffrance y sont intenses. Certaines perdent connaissance en tentant de s'enfuir. L'accouchement se fait dans des cages plus petites encore, pour empêcher les truies d'écraser les porcelets en se couchant.
Séparés de leur mère par une grille de métal même pendant l'allaitement, les petits leur sont définitivement arrachés au bout de trois ou quatre semaines. Ces stalles sont si cruelles qu'elles sont désormais interdites dans certains pays, notamment au Royaume-Uni. Mais il faudra attendre 2013 pour la France, et l'interdiction ne concernera que les truies en gestation.
À cause de l'accumulation de saleté, d'excréments et d'urine, 75 % des animaux souffrent de pneumonie et plus de 25 % d'une forme de gale qui peut être mortelle. Les médicaments et les manipulations génétiques provoquent artificiellement une croissance si rapide que les animaux peuvent parfois à peine marcher. Chaque année, des centaines de milliers de cochons arrivent paralysés à l'abattoir.
Les cochons sont des animaux très propres. S'ils se roulent dans la boue, c'est surtout pour se rafraîchir et se débarrasser des mouches. Ils sont plus intelligents que les chiens et recherchent tout autant la compagnie.

  • Les poissons aussi...
Conseiller du gouvernement britannique sur les questions de bien-être animal, le Dr Donald Bloom affirme : « Tant au point de vue anatomique que physiologique et biologique, le système sensoriel des poissons est quasiment identique à celui des oiseaux et des mammifères ».
Les poissons vivent un enfer quand ils sont pêchés. Après des heures passées dans des filets, écorchés et à moitié asphyxiés, ils doivent subir la décompression de la remontée forcée. Leur vessie natatoire éclate, les yeux jaillissent hors de leurs orbites, œsophage et estomac sont recrachés par la bouche.
Les poissons non désirés, qui représentent parfois la majorité de la prise, sont rejetés par dessus bord à la fourche.
La pêche de loisir est également loin d'être sans douleur : le palais ou l'estomac du poisson dans lequel s'ancre l'hameçon est tout aussi sensible que le nôtre, et le poisson qui étouffe à l'air libre met parfois plus d'une heure à mourir.

  • Transports
Chaque année, la France exporte ou importe six millions d'animaux vivants qui sont transportés dans des conditions effroyables. Ils voyagent à travers l'Europe 40 à 50 heures d'affilée sans eau et sans nourriture, dans une odeur d'urine et d'excréments épouvantable. Certains sont écorchés ou ont les pattes cassées. D'autres meurent de suffocation ou de crise cardiaque.


Toujours envie d'un steack?...